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Les Trois Branches de vie - Redempt

C’était bien avant le Jardin des plaisirs, l’obscur et le sombre en règne
Quand les Éternels rejetèrent les Trois Branches de vie
Que la marque sacrée par ignorance fût gravée dans la chair
En signe d’asservissement à l’obscurité fantasmée

Nul n’avait compris le mystère symbolique
Le renouveau des prières et des cultes anciens
Ce sont les ombres anciennes qui reviennent avec Tenef
Qui le guide dans les méandres du plaisir et de l’oubli

Le royaume se pare de fleurs sèches
L’avènement des orgies - comme des nuages de pluie
Les corps dans les vagues célestes venues de l’abîme
De la sécheresse naquit le Jardin infini

Il y a un lieu où s’annulent les contraires
Un lieu où la terre n’est plus
Ainsi disait l’âme de l’innocence
Du centre se propage la force, jusqu’aux deux rives
Nous ne sommes pas ici pour un voyage, le lac ne mène nulle part
La mousse envahit peu à peu l’espace où se pose le pied blanc
Ne doutons pas de cet abîme, ce vide qui emplit le coeur humain
Et laisse place au charnier de l’existence

Un enchevêtrement de corps semblables à l’orgie de printemps
Des mains de cuivres et des langues de sang
Chahutent des genoux et des cuisses d’argent
Le passage se fait étroit et sacré
Donnant vie aux plaisirs multiples des hurlements

Ils enchaînent de jeunes amants pour les sacrifier au vent
Oubliant qu’au centre du sacré accueillant
Mille morts forment le champ de bataille
Les gardiens du temple ont des épines

Sous les Trois Branches de vie
Au centre du cercle
En des mots torturés
L’invocation des esprits

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